La question a été maintes fois soulevée. La Ministre de la Santé s’en inquiétait lors de l’annonce du Programme de Réduction du Tabagisme. Une enquête menée à Paris sur plus de 3.000 collégiens et lycéens, a démontré que la cigarette électronique ne conduisait pas les jeunes au tabagisme. Explications.
Une étude menée sur plus de 3000 collégiens et lycéens parisiens
Le 31 mai ce sera la Journée mondiale sans tabac, une manifestation dont l’objectif est de lutter contre le tabagisme. Paris Sans Tabac a profité de l’occasion pour dévoiler les premiers résultats de son enquête, menée sur plus de 3000 collégiens et lycéens à Paris. Le but de l’analyse réalisée sur un échantillon représentatif de jeunes était de déterminer l’impact de la cigarette électronique sur le tabagisme. Il faut dire que la question affole les institutionnels. Certains craignent que le vapotage constitue une porte d’entrée vers le tabac chez ce public.
D’après les premiers résultats de l’étude, il apparaît que cette crainte est injustifiée. 10% des élèves sondés âgés de 12 ans ont testé l’e-cigarette. A l’âge de 16 ans le pourcentage grimpe pour atteindre les 50%. Les interrogés sont peu nombreux à vapoter régulièrement. 72% des collégiens et lycéens ont expérimenté la cigarette électronique mais ne l’emploient pas de façon quotidienne et régulière. D’ailleurs le nombre de jeunes habitués et consommateurs fréquents a baissé entre 2014 et 2015. Il est passé de 14% 11% chez les 16/19 ans, de 9,8% à 6% chez les 12-15 ans.
« Le tabac (…) ringard chez les jeunes »
L’étude soulève également un point intéressant. Depuis la commercialisation de la cigarette électronique en France, et l’accroissement de son expérimentation chez les jeunes, le taux de tabagisme des collégiens et lycéens, fumeurs quotidiens ou occasionnels a baissé de manière significative. En 2011, il était de 20,2%. En 2015, il est de 7,4% chez les 12-15 ans et entre 33,3% et 42,9% chez les 16-19 ans. Le professeur Dautzenberg fervent défenseur de la cigarette électronique s’est félicité de ses résultats réaffirmant que le vapotage est un « moindre mal », et se ravissant que le « tabac devienne ringard ».
La cigarette électronique n’apparaît pas comme un point d’entrée vers le tabagisme, mais bien comme un outil de réduction de ce dernier. Le vapotage est une méthode de sevrage tabagique efficace et pertinente. S’il est bien entendu préférable que les jeunes ne consomment rien, il demeure préférable qu’ils vapotent, d’après les dires du professeur Dautzenberg.