« Si le gouvernement voulait vraiment que tout le monde arrête de fumer, il interdirait la cigarette ! », » Si l’Etat augmente le prix des paquets, c’est pour s’en mettre plein les poches ! ». Vous avez probablement déjà été témoin de ce type d’exclamations, de la part ou non de fumeurs. Toutes pointent du doigt la politique du gouvernement français, en terme d’éradication du tabagisme. Malgré le Projet de loi Santé, malgré les actions menées un seul refrain : l’Etat n’a aucun intérêt financier à lutter contre les addictions. Alcool, tabac, même combat. Si le gouvernement n’agit pas, ou du moins pas assez pour l’opinion publique, c’est qu’il y trouve son compte, c’est qu’il est plus avantageux pour le pays de vendre des cigarettes que d’éradiquer le tabac. Ce qu’on oublie dans ce type de réflexions, c’est le coût du tabac pour l’Etat. Le coût engendré par les décès, par les cancers, par les hospitalisations, par les pathologies développé est important, très important. L’économiste Pierre Kopp a estimé le coût du tabac et des drogues, qu’elles soient licite ou illicites pour l’Etat. Une étude menée pour l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.
Les addictions coûtent 250 milliards d’euros par an à l’Etat
Le coût du tabac pour l’Etat et celui des drogues licites ou illicites est estimé à 250 milliards d’euros par an. Pour parvenir à ces estimations, l’économiste a évaluer le prix des vies humaines perdues, ou malades à cause de l’utilisation du tabac, de l’alcool et des drogues illicites. Le rapport analyse aussi les comportements antisociaux générés, les violences et les dépenses publiques de prévention.
Le coût social du tabac est estimé à lui seul à 120 milliards d’euros. D’après un article de BFM TV, le bénéfice tiré des taxes sur les produits du tabac est de 14 milliards d’euros. Si on ajoute à cette donnée les économies réalisées sur les retraites, en raison de la mortalité précoce, l’Etat n’est toujours pas gagnant. Cette étude démontre l’urgence d’éradiquer le tabagisme. Il n’est pas aussi rentable qu’on pourrait le croire. Il est devenue une urgence publique, un mal à traiter ! Dans cette équation, la cigarette électronique pourrait apparaître comme une solution… Mais faut-il la taxer pour remplir les poches de l’Etat et combler un potentiel déficit ( pas vraiment avéré) lié à l’interdiction de vente du tabac ? La réponse est non, et les experts s’accordent sur ce sujet. Si le coût du tabac pour l’Etat est si colossal, si le tabac rapporte peu ou pas au gouvernement, il est peut être temps de plébisciter les techniques de sevrage tabagique. Qu’il s’agisse de la cigarette électronique ou non…
Hallucinant. Profitons du Stoptober !! 😀