C’est officiel depuis plusieurs mois déjà. La cigarette électronique sera interdite au travail, au même titre que le tabac. Si les fumeurs ont l’habitude de la fameuse pause clope, les vapoteurs devront par conséquent s’y réhabituer… au risque de replonger dans le tabagisme ! La pause clope imposée aux vapoteurs constitue-t-elle un risque de rechute ? Le média 20 minutes s’est penché sur la question.
La cigarette électronique interdite au bureau
La pause clope est une institution pour les fumeurs. Un temps de vie au travail où les addicts du tabac se retrouvent, frissonnent ensemble en se racontant les derniers cancans. Depuis le vote de la loi Santé, un autre profil viendra s’ajouter à cette traditionnelle pause : les vapoteurs. Si on pourrait voir dans la mesure un moyen de sociabilisation, c’est surtout un risque de rechute important pour les utilisateurs d’e-cigarette qui sont souvent d’ex-fumeurs. Pour ceux qui considèrent la cigarette électronique comme un outil de sevrage tabagique, la loi Santé et son lot d’interdiction est dramatique.
Pause clope et vapotage : un retour au tabagisme risqué
D’après les informations de 20 Minutes qui relaie les propos de Brice Lepoutre, 50% de reprise du tabac ont été constaté dans les entreprises pratiquant l’interdiction. La raison de cette rechute est simple : avec la cigarette électronique un vapoteur ressent le manque de nicotine au bout de quinze minute, alors qu’un fumeur la subit au bout d’une heure au moins. Pourtant, peu d’employeurs accordent une pause tous les quart d’heure, la tentation de reprendre pour satisfaire les besoins est donc grande. Rappelons les conseils du tabacologue Philippe Presles qui préconise de ne pas diminuer les doses de nicotine pendant au moins un an après l’arrêt du tabac, afin de maximiser les chances de sevrage définitif. En clair, pour allier sevrage tabagique et interdiction de vapotage au bureau il faudrait qu’un vapoteur puisse s’aérer 4 fois par heure… Ce qui est bien entendu contre-productif.