Dans un rapport officiel publié le 18 avril, la Fédération Française d’Addictologie, avec le soutien de la MILDECA et de la HAS a reconnu que la cigarette électronique est bien un outil de réduction des risques du tabac. Cette affirmation est le résultat des deux journées d’étude menées les 7 & 8 avril à Paris ayant pour thème : la réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives. Ces deux journées n’étaient pas uniquement centrées sur le tabac, mais ont abordé cette question, ainsi que celle de l’e-cigarette.
Deux jours sur le thème de la réduction des risques du tabac et autres comportements addictifs
Environ 30 experts étaient réunis les 7 & 8 avril au Ministère de la Santé pour une audition publique sur le thème de la réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives. Ces deux journées à l’initiative de la Fédération Française d’Addictologie ont donné lieu à un rapport officiel.
Rendu public le 18 avril, le rapport offre toute sa reconnaissance à la cigarette électronique en tant qu' »outil complémentaire de réduction des risques ». Un outil non pas de sevrage tabagique, mais un outil qui « permet à une partie non négligeable de ses utilisateurs de réduire (…) les effets délétères de la combustion du tabac ». Rappelons que le principal effet toxique du tabac vient de la combustion au cours de laquelle de nombreuses substances nocives sont émises.
Des experts inquiets de la transposition de la Directive européenne
Les experts se sont dits inquiets de la transposition de la Directive européenne. Selon-eux, une application trop stricte et restrictive serait dommageable. La Commission avertit les pouvoirs publics quant aux conditions de commercialisation et de mise sur le marché, qui pourraient représenter un vrai frein à l’innovation. De même, les contraintes administratives et financières pourraient réserver la cigarette électronique aux industries pharmaceutiques et du tabac, seules selon les experts à être en mesure de supporter autant de contraintes.