Le mois de novembre est bientôt terminé et devrait voir s’achever l’opération française du Moi(s) sans tabac. Pour rappel, la manifestation lancée par les autorités sanitaires invitait les français à arrêter de fumer dans une démarche collective avec pour supports : des outils de sevrage tabagiques imprimés et médicamenteux. A quelques jours de la fin, France 3 Régions s’est intéressé au bilan du Moi(s) sans tabac. Les français ont-ils arrêté de fumer ? Si oui, l’arrêt sera-t-il durable ?
Moi(s) sans tabac : le soutien avant tout
Bien sûr, les fumeurs n’ont pas attendu l’action de communication du Ministère de la Santé pour tente de se sevrer du tabac. Certains seraient tentés de remettre en question l’intérêt de l’opération à ce titre. Pourtant, le Moi(s) sans tabac trouve son atout dans la démarche collective. « Il faut qu’une personne qui s’arrête de fumer se sente bien » déclare Dominique Antzenberger, tabacologue pour la Ligue contre le Cancer à Limoges intérrogé par les journalistes de France 3. Et c’est en ce sens que l’aide que peuvent apporter la documentation gratuite, mais surtout le sentiment de ne pas être seul dans sa démarche sont utiles. Ce n’est par conséquent pas le mois d’arrêt qui est intéressant, mais bien la collectivisation de la démarche.
France 3 a suivi un fumeur qui a profité du mois sans tabac pour se sevrer. Benjamin explique avoir troqué ses gestes routiniers -allumer, fumer et écraser une cigarette- pour la cigarette électronique. Il a saisi l’opportunité du mois sans tabac, comme pour se donner une échéance. Une date pour faire sortir le tabac de sa vie.
Il n’est d’ailleurs pas le seul, certains ont vu l’occasion de pouvoir consulter un tabacologue gratuitement pour obtenir des conseils. Le reportage a l’intérêt de montrer que c’est possible, et que chacun doit trouver sa méthode : le vapotage pour Benjamin, la marche pour ces deux amies qui sont ravies d’avoir profité du Mois sans tabac pour arrêter et de retrouver le goût et la respiration.
Trois témoignages ne sont pas suffisants pour juger du succès d’une méthode, on attend avec hâte les chiffres de consultation des tabacologues, et de savoir si les fumeurs sont bien venus chercher leurs kits gratuits d’aide à l’arrêt en pharmacie.