Moi(s) sans tabac : arrêter seul ou en groupe ?
Le Ministère de la Santé se lançait le défi l’an passé, sous le modèle britannique d’inciter les fumeurs à stopper leurs consommations pendant 30 jours. Plusieurs actions étaient prévues avec notamment une baisse du forfait annuel, un dispositif de remboursement des substituts nicotiniques à 150 euros. L’idée de la manifestation est de se sevrer rapidement, dans une démarche collective pour se sentir moins seul face au défi. Une manifestation qui en laissait certains sceptiques, Europe 1 se posait notamment la question de l’arrêt brutal dans cet article, et soulignait également le risque de reprise après un mois de sevrage tabagique.
En 2015, les chercheurs de l’université de Copenhague suite à une étude préconisaient de stopper la consommation avec une méthode douce. Après 12 heures sans tabac, l’oxygénation du cerveau des fumeurs participants chutait de 17%. Des symptômes, d’après les chercheurs, observés chez les personnes souffrant de démence. C’est d’ailleurs pourquoi les fumeurs retombent souvent dans leur addiction, dans l’optique de retrouver une sensation de bien être perdue. Des résultats qui tendent à préconiser un arrêt graduel, plutôt qu’un arrêt rapide et violent comme le suggère le Moi(s) sans tabac. Un sevrage avec des substituts nicotiniques, ou un sevrage progressif en réduisant le nombre de cigarettes fumées.
Mois sans tabac : ça recommence bientôt
« Ca recommence bientôt », affiche le site internet officiel de la manifestation. Le rendez-vous est donné aux fumeurs au mois d’octobre pour la mise en place, et au mois de novembre pour le début de l’opération. L’an passé il n’était pas ou peu question de vapotage, cette année les professionnels de la vape en attendent beaucoup et espèrent que le gouvernement français se calquera sur le modèle britannique de Stoptober, qui met le vapotage à l’honneur cette année dans son clip télévisuel.