Le tabac c’est un rituel. Ou plutôt des rituels. Des habitudes. Ce sont ces mêmes habitudes qui font du sevrage tabagique un véritable challenge, complexe, qui peut même paraître inatteignable pour certains. Dans cet article, Destinations Santé décrypte les profils des fumeurs et cette fameuse routine enfumée qui accompagne tous les adeptes de la cigarette.
Le tabac c’est un rituel, quel rituel ?
Café clope ça vous parle ? Pour certains le café du matin s’accompagne forcément d’une cigarette. Pour mieux comprendre les rituels des fumeurs, pour mieux contrer les habitudes, la Foundation for a smoke-free world , s’est intéressée aux profils types s’il peut y en avoir ( les motivations pour fumer diffèrent d’un individu à l’autre) afin de tenter d’améliorer les méthodes de préventions. Comment fume-t-on ? A quel moment de la journée ? De la nuit ?
Pour répondre à ces questions, l’organisme a collecté des données auprès de 17 421 fumeurs, anciens fumeurs et non-fumeurs à travers 13 pays. Des données précieuses qui, espèrent-ils, vont leur permettre de travailler sur le poids du rituel, et sur la dimension sociale très liée au tabagisme.
Manger = fumer
L’enquête pointe du doigt une habitude qui parlera sûrement aux fumeurs : manger = fumer. Parmi les interrogés lors de l’étude, en France par exemple, 69% des fumeurs en grillent une juste après un repas. Ils sont également nombreux à associer la pause café ou thé à la cigarette ( 48% pour être précis). Enfin, autre donnée qui n’est pas vraiment une surprise : voir quelqu’un fumer donne envie de fumer (pour 38% des sondés).
Des critères résolument rituels, mais aussi des facteurs de reproduction qui sont difficiles à mettre au placard. En France, 72% des fumeurs interrogés ont indiqué avoir déjà tenté d’arrêter de fumer sans toutefois y parvenir. Les principales raisons invoquées pour le sevrage sont naturellement la santé, mais aussi le prix qui vient d’ailleurs tout juste d’être revu à la hausse dans l’hexagone.