De nombreuses cigarettes électroniques défectueuses, circuleraient sur le marché. L’information a été reprise en masse par les médias, certains émettant carrément de forts avertissements. « Attention, les cigarettes électroniques présentent de nombreuses anomalies. » Les détracteurs de l’e-cigarette n’ont d’ailleurs pas tardé à se manifester, trouvant un peu d’eau dans l’information pour alimenter leurs moulins. Doit-on se séparer de nos cigarettes électroniques ? Y a-t-il tant de cigarettes électroniques défectueuses que ça ? Non pour la première question, oui pour la seconde. Mais si certains produits présentent des défauts, cela ne veut pas dire qu’il faille forcément jeter l’e-cigarette. Une vigilance renforcée est simplement de rigueur, en attendant une normalisation précise qui guidera plus facilement les consommateurs.
56.000 produits retirées de la vente
La Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a mené l’enquête. Les agents ont ainsi visité 601 établissements, scanné 1000 références de produits de la vape (cartouches, …) afin de vérifier la conformité des produits. Le résultat de cette étude réalisée en 2014 tombe comme un couperet : 90% des e-liquides, et presque la totalité des chargeurs n’étaient pas conformes à la loi. Un chiffre colossal qui n' »est pas d’ordre sanitaire », d’après la Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, interrogée par le média le Figaro.
Le principal défaut relevé concernait l’étiquetage des produits. Les pictogrammes concernant le taux de nicotine, celui émettant les recommandations de sécurité (tenir éloigné des enfants,…) manquaient à l’appel. Une faille informationnelle qui ne met pas en cause le produit en lui même, mais qui pourrait être dramatique. Ce manque de clarté dans la communication est susceptible d’entraîner une mauvaise utilisation.
L’organisation a effectué 56.000 retraits de la vente, suite à cette vaste enquête.
Un manque d’information et de cadre législatif
Ce que souligne surtout cette enquête, c’est un cruel manque d’information des usagers, et l’importance d’établir un cadre législatif clair. L’étude ne remet pas en cause la cigarette électronique, elle pointe surtout du doigt une terrible faille. En attendant un cadre législatif clair, nous conseillons aux consommateurs d’être prudents. Optez pour des produits européens, quitte à payer un peu plus cher. Vérifiez l’étiquetage, et en cas de non conformité, passez votre chemin. Les professionnels de la vape ont tous exprimé leur envie de légiférer, comme ils le signalent depuis déjà un bon moment…Certains se sentent aussi trahis. Alors qu’ils font preuve de bonne volonté, qu’ils collaborent avec les différents acteurs pour normaliser la cigarette électronique, cette étude pourrait faire fuir les vapoteurs…