Les e-liquides gourmands sont désirés. Ce sont même d’après l’étude dont nous allons vous parler les plus séduisants ! Savez-vous pourquoi ? Si vous les préférez, c’est parce que votre cerveau tend tout simplement à vous les faire adorer. C’est du moins ce qu’a conclu l’analyse de neuropsychopharmacologie menée par des chercheurs de la Yale University, sous la direction du docteur Nils Kroemer. Au-delà de la simple explication de préférence, cette étude génère un postulat primordial. Celui qu’il pourrait exister des e-liquides qui aideraient davantage les fumeurs à se sevrer que d’autres.
On préfère les e-liquides gourmands
Ce n’est pas la première étude à s’intéresser aux e-liquides aromatisés, et à leur intérêt. Mais cette étude américaine trouve son originalité dans la spécification. Elle s’est en fait concentrée sur la détermination d’arômes qui pourraient être plus susceptibles que d’autres d’accompagner les fumeurs vers un passage à la vape.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont réuni un panel de participants. Ces derniers ont été invités à vapoter avec des e-liquides différents pendant quelques jours. Puis les participants ont passé une IRM alors qu’ils étaient exposés à la vue et à l’odeur des e-liquides préalablement expérimentés. Résultats ? Les cerveaux ont réagi plus fortement aux saveurs gourmandes qu’aux classiques e-liquides tabac. Autre constant : la zone reliée à la notion de récompense s’est fortement activée lors de l’inhalation des saveurs sucrées.
Ce n’est pas la première fois que les e-liquides aromatisés sont mis en valeur dans une étude. Une enquête récente publiée dans le Harm Reduction Journal allait dans ce sens. Elle précisait que les e-liquides aromatisés aident les fumeurs à passer à la vape, bien plus que les e-liquides tabac.
Ce que nous apprend en revanche cette nouvelle étude, c’est que plus un e-liquide est gourmand, plus notre cerveau réagit positivement. Mais au fait, de quoi parle-t-on quand on parle d’e-liquides gourmands ou d’e-liquides sucrés ? Rappelons que la norme AFNOR en France réglemente l’ajout de produits dans les e-liquides. Interdiction donc de rajouter des sucres ou des édulcorants. En revanche certains e-liquides particulièrement gourmands s’apparentent à une saveur sucrée. Nous pensons par exemple à l’e-liquide caramel beurre salé du vapoteur Breton, et son bon goût de bonbon caramel.
E-liquides gourmands et vapotage chez les jeunes
Si les résultats de l’enquête nous pousseraient à conseiller les e-liquides sucrés dans le sevrage tabagique, se pose toujours la question du vapotage chez les adolescents. Les saveurs gourmandes sont largement accusées d’inciter les jeunes à se tourner vers les vapoteuses. D’ailleurs, la FDA annonçait récemment vouloir trouver un moyen de limiter la commercialisation des e-liquides aromatisés. Une mesure forte qui s’inscrit dans une volonté de lutte contre « l’épidémie » de vapotage chez les jeunes.
Si les détails ne sont pas encore très clairs, il semblerait que la FDA choisisse non pas d’interdire, mais plutôt de réserver la vente. C’est-à-dire que les magasins spécialisés pourraient être les seuls à commercialiser les e-liquides aromatisés. Ces derniers contrôlent davantage l’âge des acheteurs.
Deux points de vue. Si demain les e-liquides gourmands devaient être valorisés dans le sevrage tabagique, deux voix pourraient se lever. Celle se rappelant de l’appétit des jeunes pour ces saveurs. Celle distinguant : jeunes nouveaux vapoteurs et pas forcément anciens fumeurs, et fumeurs pouvant se sevrer avec les bons outils.
Nous vous laissons vous faire votre propre opinion.
Pourquoi aimons-nous tant le sucre ?
C’est peut-être la question à se poser pour expliquer l’appétence pour les e-liquides sucrés. Pourquoi de façon générale aimons-nous tant le sucre ? La réponse à cette question, nous l’avons trouvée sur la version santé du Figaro. Si nous aimons le sucre, ce serait un réflexe naturel de protection. Le goût sucré est dans la nature essentiel à la survie. Quand on pense sucre, on pense à des aliments riches en glucides, riches donc en énergie. A l’inverse, goûts amers, acides, est souvent égal à substances potentiellement toxiques.
C’est donc un réflexe naturel qui s’active dès la naissance. Donnez à un bébé un plat amer, il le rejettera probablement. A l’inverse proposez-lui une compote bien sucrée, il la dévorera avec appétit.
Intéressant non ?