En février 2016, suite à un rapport produit par l’Académie nationale de médecine, Marisol Touraine annonçait qu’un groupe de travail constitué de médecins d’experts et de chercheurs réfléchirait à la question du burn out. Le groupe mis en place le mois suivant devrait rendre son rapport en décembre 2016. En attendant, l’épuisement professionnel n’est pas officiellement reconnu comme maladie professionnelle, bien que le salarié puisse en faire la demande et se voir octroyer une incapacité permanente d’un taux au moins égal à 25% après passage devant une Commission. Le burn-out correspond à une souffrance psychologique causée par les conditions de travail. Stress émotionnel, surcharge, épuisement…autant de critères qui conduisent à la dépression mais aussi au tabagisme ! Selon une étude de la Dares, relayée par le site Pourquoi docteur le tabagisme augmente chez les salariés travaillant dans des conditions éprouvantes. Tabac et burn out, quand l’épuisement professionnel conduit au tabagisme.
Tabac et burn out : une étude établit une corrélation
Réalisée par la Direction des études et des statistiques du ministère du travail, l’analyse démontre une corrélation entre l’activité des salariés fumeurs et la consommation de tabac. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont interrogé entre 2006 et 2010 11.000 salariés. Les premiers résultats ont d’emblée prouvé que les personnes « exposées durant leur carrière à des risques physiques ou psychosociaux consomment plus souvent du tabac que les autres ».
Les chercheurs ont également trouvé d’autres facteurs aggravants comme le fait de porter des charges lourdes, l’exposition au bruit, à la chaleur ou à la saleté. Dans ces conditions de travail, les employés sont près de 30% à consommer du tabac contre 24% pour les non exposés. Les femmes sujettes au stress seraient en outre plus concernées par le phénomène. « Un rythme de travail plus soutenu contribuerait à moins augmenter la consommation », ce qui prévaut pour les hommes et les femmes, mais serait d’autant plus vrai pour les fumeuses. Un facteur également lié à la crainte de la perte d’un emploi.