D’après le bulletin épidémiologique publié par Santé publique France, et relayé par le média 20 Minutes, quand on vapofume, on a moins de difficultés à réduire sa consommation de cigarettes par rapport aux consommateurs uniquement de tabac.
Réduire sa consommation de cigarettes avec le vapo-fumage
Le vapofumeur vapote sur une cigarette électronique et fume des cigarettes papier classique. L’organisme Santé Publique France s’est intéressé au cas des vapofumeurs dans son bulletin daté du 7 novembre. Le document relayé par 20 Minutes présente une étude qui a questionné 2.000 fumeurs, qui ont été suivis pendant six mois. Parmi ces fumeurs, certains étaient des consommateurs uniquement de tabac, d’autres étaient ce qu’on appelle des vapofumeurs. Les résultats de l’enquête sont très clairs : il apparaît que les vapofumeurs sont plus nombreux à parvenir à réduire le nombre de cigarettes par jour. « Associée au tabac, l’utilisation d’une e-cigarette permet de réduire sa consommation de cigarettes fumées chaque jour », indique ainsi Anne Pasquereau, à l’initiative de l’étude, dont les propos sont relayés par le média.
Au terme des six mois de suivi :
-les vapofumeurs ont réduit de moitié leur consommation de cigarette en six mois de façon plus récurrente que les fumeurs (25,9% contre 11,2%)
-les vapofumeurs ont semblé plus motivés dans leur projet de sevrage tabagique. « Parmi les fumeurs, ceux qui utilisaient régulièrement une e-cigarette ont plus souvent essayé d’arrêter de fumer au moins sept jours (22,8 % contre 10,9 %) », indique à ce sujet le rapport.
En ce qui concerne par contre l’arrêt définitif, le constat est tout autre.
Pas d’arrêt définitif pour les vapofumeurs ?
D’après Anne Pasquereau, on ne constate pas de différence significative au terme des six mois de suivi entre les fumeurs et les vapofumeurs, en ce qui concerne l’arrêt définitif. L’étude conclut ainsi sur une remise en question de l’efficacité de l’e-cigarette pour se sevrer du tabagisme. Une conclusion largement critiquée par le Pr Bertrand Dautzenberg qu’on ne présente plus, qui estime que la méthodologie est biaisée. « Il aurait fallu comparer des fumeurs exclusifs de tabac à des fumeurs qui se mettent au vapotage. Chez ceux qui commencent le vapotage, un gros tiers d’entre eux parviendront à arrêter totalement de fumer, un tiers alliera tabac et vapotage et le dernier tiers sera en échec face à l’arrêt du tabac « , estime-t-il.