Comment choisir sa résistance de cigarette électronique ?

Après le choix de la cigarette électronique, du clearomiseur et de la batterie, vous devrez vous pencher sur le sujet de la résistance pour être sûr d’obtenir la vape qui vous convient. Et vous allez voir que ce petit consommable est beaucoup plus important qu’il n’y paraît.

Cigaretteelec vous explique comment choisir votre résistance

Les critères à prendre en compte

La résistance est un des éléments les plus importants de la cigarette électronique, puisqu’elle est à l’origine de la vaporisation du e-liquide. C'est elle qui va définir la puissance de vape, qui va alors avoir une influence sur toutes les sensations. Chaleur, vapeur, goût, type d'inhalation, tout dépend de la résistance. Plusieurs critères doivent donc être pris en compte pour la choisir correctement :

La valeur de la résistance

C’est le critère le plus important du choix d’une résistance, puisqu’il a une influence directe sur la puissance et le type de vape. Le choix de la résistance définit la puissance de vape. Ces deux valeurs sont liées par la Loi d'Ohm, qui implique également le voltage. De manière générale, plus la valeur de la résistance est faible, plus la puissance de vape est élevée. Vous devez donc choisir votre résistance en fonction de la puissance de vape que vous souhaitez employer.

Le type de coil

Une résistance un dual ou triple coil permet généralement de produire plus de vapeur grâce à une surface de chauffe étendue.

Le type de résistif

Le matériau utilisé pour fabriquer la résistance peut avoir une influence sur le volume de vapeur, le rendu des saveurs, ou le mode de vape à utiliser.

Une résistance, qu’est-ce que c’est ?

En physique, on parle de résistance pour désigner un composant électrique, généralement de forme cylindrique, qui permet de diminuer l’intensité du courant électrique. Plus la valeur de la résistance est élevée, plus l’intensité du courant diminue.

Grâce à l’effet joule, les résistances peuvent être utilisées pour produire de la chaleur. On les utilise quotidiennement pour faire fonctionner des appareils chauffants (four, plaque électrique, sèche cheveux…), sans forcément le savoir.

La valeur d’une résistance se mesure en ohm. La loi d’ohm permet de définir une relation entre la valeur de la résistance, la tension, et l’intensité du courant, et par extension, la puissance.

Dans une cigarette électronique, la résistance remplit le même rôle que dans les objets de la vie courante : produire de la chaleur. C’est donc elle qui, en se mettant à chauffer, transforme le e liquide en vapeur. Elle est généralement constituée de métal (un fil résistif) et d’une matière absorbante (le plus souvent, du coton) qui permet d’aspirer le e liquide.

Toujours en se référant à la loi d’ohm, la valeur de la résistance d’une cigarette électronique définit ainsi la puissance de vape qu’il faut viser pour produire une chaleur suffisante pour la vaporisation du liquide.

  • Une puissance trop basse a pour résultat une résistance qui ne chauffe pas, et donc une vape molle (voire une absence de vape)
  • Une puissance trop élevée provoque une surchauffe qui occasionne un dry-hit, au-delà de brûler définitivement votre résistance, ça ne sera pas très agréable pour vous !

Comment fonctionne une résistance de cigarette électronique ?

La résistance est un élément du clearomiseur. Elle est généralement située au centre du réservoir, avec le coton en contact direct avec le liquide. Le coton permet ainsi d’acheminer le liquide vers le centre de la résistance, où le fil résistif chauffé le vaporise.

Des ouvertures de part et d’autre de la résistance permettent de faire circuler l’air, qui se charge alors de vapeur avant d’être aspiré par le vapoteur.

Concrètement, qu’est-ce qu’il se passe pendant la vape ?

Lorsque le vapoteur appuie sur le bouton switch de sa batterie, cette dernière génère un courant électrique dont l’intensité est déterminée par la puissance définie sur la batterie. Le courant est alors dirigé vers la résistance, qui se met à chauffer pour vaporiser le liquide. En même temps, le vapoteur aspire de l’air, qui traverse la résistance pour créer de la vapeur.

Quels sont les différents types de résistances ?

Dans le monde de la vape, on distingue deux grands types de résistances :

Les résistances prêtes à l’emploi

Ce sont les résistances qu’on retrouve sur la plupart des modèles de cigarette électroniques. Elles sont conçues par les fabricants pour s’accorder parfaitement au matériel qu’ils proposent, et sont disponibles avec plusieurs valeurs de résistance. Le fabricant indique alors la puissance de vape conseillée pour chaque valeur de résistance.

Ces résistances ont une durée de vie comprise entre 2 et 4 semaines, et coûtent entre 2 et 5€ suivant les modèles.

Les résistances reconstructibles

Les résistances reconstructibles permettent aux vapoteurs les plus aguerris de fabriquer eux-mêmes leurs résistances.

Au-delà d’une certaine économie, cela leur permet d’obtenir des résistances vraiment personnalisées. Ces résistances ne sont compatibles qu’avec un certain type de matériel, les atomiseurs reconstructibles. Mais c’est un tout autre sujet !

Dans tous les cas on retrouve le même fonctionnement avec une matière absorbante qui achemine le liquide vers un fil résistif qui vaporise le liquide en chauffant.

Comment fabriquer sa résistance ?

Comment régler sa cigarette électronique en fonction de sa résistance ?

Vous l’avez compris, la valeur de la résistance et la puissance de vape sont intimement liées.

Certains modèles de cigarette électronique se règlent de manière automatique, en adaptant seuls la puissance de vape à la résistance, ce qui évite d’avoir à se poser trop de questions. Mais beaucoup d’autres nécessitent un réglage de la part du vapoteur lui-même !

Pas de panique, il n’y a rien de très compliqué. D’abord, la fameuse loi d’ohm peut vous aider à retrouver la puissance adaptée à votre résistance !

En savoir plus

Mais aussi, parce que la puissance de vape est mentionnée directement sur la résistance dans 99,99% des cas. Si c’est écrit trop petit, vous pouvez toujours trouver cette information directement sur la fiche produit de la résistance, du clearomiseur ou de la cigarette électronique que vous possédez. Et si jamais vous avez vraiment peur de vous tromper, faites appel à un expert ! Si vous avez une batterie dotée d'un écran, vous pouvez également lire la valeur de votre résistance directement sur votre écran, sans aucune manipulation

puissance en Ohm indiquée sur une batterie de cigarette électronique J'aimerais me faire conseiller

Les différents types de fils résistifs

Le Kanthal

La plupart des résistances du marché sont conçues en kanthal, ce matériau étant peu coûteux et assez facile à travailler.

Réalisé avec un alliage de fer, de chrome et d’aluminium, il permet de créer des résistances de tout type. Il est aussi bien utilisé dans la fabrication de résistances prêtes à l’emploi que pour la vape reconstructible.

L’acier

On trouve également des résistances prêtes à l’emploi en acier (SS316L), qui sont réservées à la vape en contrôle de température. On peut d’ailleurs noter au passage que c’est un mode de vape que très peu de vapoteurs utilisent au quotidien, que ce soit avec un du matériel classique ou reconstructible.

Le mesh

Le mesh est un type particulier de fil résistif, qui se distingue moins par le type de métal employé que par sa forme tissé.

Le mesh désigne en effet un fil résistif tissé sous forme de ruban. Encore peu utilisé dans la vape reconstructible, ce type de résistif est de plus en plus répandu dans les résistances conçues pour des cigarettes électroniques puissantes.

Dual Coil, Triple Coil… Qu’est-ce que ça change ?

Vous avez probablement déjà eu affaire à ces termes un peu barbares, sans tout à fait savoir ce que cela signifiait ou impliquait.

On appelle “coil” le cylindre formée par le fil résistif, qui comporte plusieurs tours à la manière d’une spirale.

Par défaut, une résistance de cigarette électronique comporte un seul coil, mais certaines résistances en comportent plusieurs, à l’image des dual coil, triple coil et quelques rares quadruples coils. Il existe également des résistances en dual mesh, triple mesh et quadriple mesh, qui comportent donc plusieurs tubes de mesh.

Mais pourquoi donc vouloir multiplier les coils dans une même résistance ?

C’est tout simple : décupler le volume de vapeur. Plus de coils, cela signifie plus de fil et donc plus de surface de chauffe pour vaporiser le liquide. On se retrouve donc avec beaucoup plus de vapeur qu’avec une résistance single coil de valeur égale.

Quelle résistance pour quel type de vape ?

La valeur de la résistance, le type de résistif utilisé et le nombre de coils sont autant d’éléments qui vont définir le type de vape que vous allez pouvoir expérimenter.

Des résistances élevées pour une vape fine et savoureuse

Plus la résistance de votre cigarette électronique a une valeur élevée, plus votre vape sera serrée.

Les résistances élevées sont en effet dédiées à une vape peu puissante, avec un volume de vapeur faible à modéré, qui nécessite donc peu d’air entrant. Ce faible débit d’air et cette chauffe modérée du liquide permettent de finement restituer les saveurs de vos eliquides.

Ces résistances permettent en plus d’obtenir un tirage semblable à celui des cigarettes de tabac, avec une inhalation en deux temps.

On parle ainsi d’inhalation indirecte (Mouth to Long, ou MTL) pour qualifier cette manière de stocker la vapeur dans la bouche avant de l’envoyer vers les poumons. Vous ne vous en rendiez peut-être pas compte, mais c’est la manière la plus naturelle d’aspirer de l’air.

Des résistances subohm pour une vapeur intense

À l’inverse, plus la résistance d’une cigarette électronique est basse et plus la vape sera riche en saveur. Grâce à l’effet joule, une résistance dite subohm (inférieure à 1 ohm) chauffe beaucoup plus qu’une résistance élevée, ce qui lui permet de produire beaucoup plus de vapeur. Elle est donc conçue pour laisser passer beaucoup d’air, afin d’évacuer efficacement toute la vapeur produite.

Pour répondre à cette quantité d’air aspirée plus importante, on adapte généralement son inhalation en passant à un mode d’inhalation directe (Direct to Lung ou DL). L’air est envoyé directement dans les poumons sans passer par la phase de stockage dans la bouche.

Seul inconvénient, les saveurs obtenues avec ce type de résistances sont un peu moins fines qu’avec une résistance élevée. Mais cela est compensé par un important volume de vapeur qui offre tout de même des sensations de vape intense.

Des résistances polyvalentes pour ceux qui ne veulent pas choisir

Entre des résistances élevées (autour de 1 ohm) et des résistances très basses (inférieures à 0.3 ohm), il existe heureusement de nombreuses résistances polyvalentes, qui permettent de vaper en inhalation directe ou indirecte.

Il est donc tout à fait possible, suivant les modèles de clearomiseur, d'opter pour une résistance d’une valeur de 0,7 ohm, qui vous permettra de vaper entre 10 et 30W et ne pas avoir à choisir entre les types de vape. Dans ce cas-là, associez le clearomiseur en question à une batterie à puissance réglable ! Vous pourrez ainsi définir avec précision le niveau de puissance, et donc le type de vape obtenu.

Bien accorder son liquide à sa résistance

Vous avez choisi votre résistance ? Attendez encore un peu avant de passer commande !

Avant de vous lancer, assurez-vous que votre liquide favori est bien compatible avec votre nouvelle résistance.

Adapter le ratio PG/VG

Souvenez-vous. Nous avons vu plus haut qu’une résistance élevée, qui fonctionne donc à puissance modérée, crée peu de vapeur. Elle consomme donc moins de liquide à chaque bouffée, ce qui explique que ses ouvertures sont plus petites, afin de laisser passer la juste dose de liquide.

À l’inverse, une résistance subohm conçue pour une vape à haute puissance est dotée de plus large ouvertures afin de laisser entrer un maximum de liquide à chaque bouffée.

Il faut maintenant se pencher un peu sur la composition d’un liquide pour comprendre pourquoi il ne doit pas être choisi au hasard.

Un liquide est en effet majoritairement composé de propylène glycol (PG) et de glycérine végétale (VG), qui sont deux substances aux propriétés bien différentes. Ce qu’il faut retenir :

  • PG : plus fluide que le VG, il se vaporise à température modérée
  • VG : plus épais que le PG, il se vaporise à température élevée

Un liquide riche en PG (70% et plus) est donc plutôt indiqué pour être vaporisé avec une résistance élevée, puisqu’il imbibera le coton sans difficultés et se verra fournir la bonne température de vaporisation.

Un liquide riche en VG (70% et plus), lui, est plus indiqué pour une résistance basse, puisque celle-ci le chauffera beaucoup plus et n’aura aucun mal à absorber un liquide plus épais.

Vous pouvez également choisir un liquide avec un ratio PG/VG de 50/50 qui s’accordera avec la plupart des résistances (sauf les très très basses). Dans tous les cas, évitez un liquide trop fluide (de 80/20 à 60/40) avec une résistance subohm, sous peine d’avoir des fuites en permanence.

Attention au hit de nicotine

Si vous aviez l’habitude de vaper avec un certain taux de nicotine, vous allez peut-être devoir le modifier en même temps que vous changez de résistance.

En effet, qui dit une résistance plus basse dit une plus grande quantité de liquide vaporisée à chaque bouffée… et donc, une plus grande quantité de nicotine !

Si vous passez d’une résistance de 1 ohm à une résistance de 0.3 ohm, vous allez donc devoir baisser la concentration de nicotine de votre liquide pour ne pas vous retrouver tout à coup avec un hit en gorge beaucoup trop puissant pour vous.

Si au contraire vous décidez de passer d’une résistance basse à une résistance plus élevée, c’est tout l’inverse : vous allez devoir augmenter la concentration de votre liquide pour pouvoir continuer à inhaler la quantité de nicotine qui vous convient.

Pour vous aider, dites-vous que vaper du 12mg à 10W revient à peu près à vaper du 6mg à 30W : cela vous évitera quelques maux de gorge !